St-Jean-Cap-Ferrat 16.11.2017

Une magnifique randonnée ensoleillée de 13 km pour 120 m de dénivelé et 10 participants dans une belle ambiance, riche d’échanges, de convivialité et de bonne humeur.
Il y eut d’abord le bleu, le cobalt et l’indigo de la mer, tous ensemble intimement mêlés, la mousse blanche des embruns à la crête des vagues, le vif argent des rochers, le vermeil, tout en irisation, associé au gris crémeux des roches éclatées.
La côte est partout dentelée par de sombres anfractuosités qui contrastent avec le blanc éclatant des rochers, et, en fond sonore, le mugissement incessant des vagues qui, inlassablement, viennent se fracasser sur les dents acérées des rochers.
La mer, crémée par une frange d’écume laineuse, a creusé de profondes entailles dans les rochers, résultat de l’affrontement immémorial et toujours renouvelé de la mer contre la terre.
Il y a des villas « belle époque », aux façades fardées telles des « courtisanes », avec des frontons festonnés par des allégories d’inspiration grecque, comme autant de bandes dessinées.
Il y a aussi l’épure radicale des maisons d’architectes qui se gonflent d’importance, avec, en contrepoint, dans le vert émeraude et le vert sombre des résineux, les circonvolutions tourmentées des branches maîtresses des pins d’Alep au bord du chemin, torturés pendant des décennies par la démence d’un mistral en folie, tandis qu’à leur pied un fort vent entretient le roulis de folles graminées turbulentes.
Et puis, il y eut le phare, monolithe de pierres appareillées, dressé contre le ciel, vigie lumineuse et salvatrice au cœur de la nuit.
Il y eut aussi ces pépites de lumière qui nous ont éblouis dans un ciel de verre éclatant en bleu et blanc, refermé au-dessus des arbres enluminés avec le scintillement moiré d’un rayon lumineux au travers des branches de pins.
Il y eut, encore et toujours, au bord du sentier, la mer, cuirassée d’écume, étincelante au soleil de mille éclats, comme un miroir brisé qui bouillonne, lâche ses chiens fous, vient s’affronter aux rochers et mourir sur le rivage, en glapissant sa défaite inexorable une dernière fois.
Toutes ces impressions et ces sensations célèbrent les noces de l’homme avec la nature, et particulièrement tout autour de l’isthme de Saint Jean Cap-Ferrat.    Bernard.

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