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La forêt royale - St-Paul-en-Forêt 26.10.2017

« Royale » fut cette randonnée dans et tout autour de la forêt éponyme, dans le Var, à Saint-Paul en Forêt, la bien nommée.

Nous étions 18 participants et il était 9 heures au moment de notre départ. Nous avons d’emblée été saisis par un froid mordant, aux alentours de 5°. Peu ou mal équipés pour certains, ce fut une piqure de rappel pour nous dire que nous sommes bien entrés de plein pied dans l’automne. Nous l’avons appris à nos dépens en ce début de matinée et nous avons ainsi eu la preuve que la nature est peu à peu entrée dans une période de dormance pour plusieurs mois et ne se réveillera pas avant le retour du printemps.

Le circuit dessine un grand huit, comme dans certaines fêtes foraines. Il est long d’un peu moins de 12 km, avec un modeste dénivelé de 230 m, et joue tantôt à saute-collines, tantôt plonge dans les vallons.

Le sentier, parfois étroit et sinueux où l’appui des pieds se fait souple et élastique, parfois large et presque rectiligne, sinue dans une ample forêt, retournée largement aujourd’hui à un état presque sauvage, proche d’une forêt primitive.

Nous marcherons d’abord le long de l’Endre, fleuve côtier provençal, ombragé et sauvage, aux eaux miroitantes, sous le couvert de sa splendide ripisylve, en admirant au passage les ruines imposantes d’un moulin hydraulique à huile, moulin à roue horizontale dit « moulin à rodet », qui fonctionnait encore au 19 ème siècle du temps où le débit du fleuve suffisait à l’activité des meuniers.

Le fleuve (mais comment parler encore de fleuve) n’est que l’ombre de lui-même. Son lit est parfois totalement asséché et seules subsistent, çà et là, quelques mares captives, miroirs d’eaux immobiles aux reflets argentés, recouvertes d’une multitude de feuilles mortes.

Comment imaginer que ces minces filets d’eau puissent se transformer parfois, en quelques heures, en crues dévastatrices et meurtrières.

Au long de notre progression, dans cette antique forêt d’ubac, dont le charme occupe les vallons, le chêne pubescent en bas des pentes tandis que le chêne liège colonise le haut des pentes avec ses sous-bois à myrtes et lentisques, nous suivrons successivement la piste de Souliès, puis la piste de Fontcounille avant de descendre dans le vallon de l’Ubac de Castel Diaou et le vallon de Fontcounille et finir par la piste Forestière jusqu’à traverser à gué un ruisseau, affluent de l’Endre, avant de rejoindre le point de départ.

Nous nous arrêterons pour la « pause banane » en lisière du hameau de Tournoune, la pause déjeuner intervenant sur le chemin du retour, confortablement appuyés contre les ruines d’un deuxième moulin à huile.

Aucun peintre, impressionniste ou pointilliste, quel que soit son talent, ne pourra jamais posséder une palette de couleurs aussi riche comme sait le faire la nature dans son génie pictural avec cette infinie profusion de nuances dans les verts, les bruns, les oranges, les rouges, les jaunes, les ocres et toute cette richesse de couleurs cuivrées, rouillées ou mordorées.

Au total, une randonnée facile et très agréable ; une randonnée à refaire une autre année certainement et au Printemps sans doute.   Bernard.

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