Avril 2018

Porfaits & l'Aigre - 05.04.2018

Jeudi 5 Avril 2018, Nationale 7, col du Testanier, juste avant de basculer vers Fréjus, nous nous sommes regroupés au départ du GR 51 pour une randonnée légère de la demi-journée, de 8 km 200 et un dénivelé de 265 m.
Quatre nouveaux adhérents à l’association participent à la sortie du jour et, si ce n’est pas leur toute première expérience en la matière, leur intégration au sein du groupe fut parfaite en tous points.
Depuis des mois et des mois, ce fut une très longue attente dans le froid, la pluie, le vent et même la neige ; une très longue absence aussi de chaleur, de couleur, de lumière aussi, et, voici qu’en ces premiers jours d’Avril et du Printemps, nous sont rendus à profusion l’éclat d’une lumière immodérée dans le ciel et sur la mer, la chaleur bienfaisante des rochers rouges de l’Estérel et les camaïeux de vert tendre et de vert profond des arbres et des arbustes encore tout perlés de fraiche rosée.
C’est un bonheur certain et l’expression vraie d’une joie de vivre de se retrouver, onze participants, pour une courte et magnifique randonnée à partir du col du Testanier.
Nous progressons d’abord sur le GR51 qui, en balcon au-dessus de la route du Malpey, nous conduit vers la maison forestière éponyme, après avoir traversé une forêt d’Eucalyptus dont les troncs, d’un blanc immaculé, font penser à des colonnes faites d’un authentique marbre de Carrare.
La maison forestière du Malpey est une belle endormie, victime du temps et de l’indifférence des hommes qui mériterait pourtant d’être classée parmi les plus beaux exemples du patrimoine rural vernaculaire français et, pour cela, d’être sauvée de la ruine et de l’oubli.
Nous descendons ensuite la piste du Porfait, passons devant la « cantine du Porfait », dévolue parfois aux joyeuses agapes des chasseurs, pour arriver enfin au carrefour de Roche Noire après être passés sous le petit et le grand Porfait.
De là, un étroit sentier ascendant nous conduit à un collet qui croise le GR 49 et où nous pouvons satisfaire à la traditionnelle « pause banane ». Cet arrêt, dans la fraicheur du matin et avec un léger mistral, salutaire après une assez rude montée, nous permet d’admirer un panorama à 360° qui va, entres autres, du mont Vinaigre, au pic de l’Ours et au rocher Bartélémy, à la baie de Saint-Raphael, à la plaine du Var et au rocher de Roquebrune, les différents baies et caps jusqu’à Saint-Tropez et le cap Taillat.
Quittant le GR 49, nous continuons la montée jusqu’à atteindre le sommet de l’Aigre (450 m), point culminant de notre randonnée du jour.
Après la non moins traditionnelle photo de groupe, une descente rapide et quelque peu malaisée nous ramène à la maison forestière du Malpey avant de regagner le point de départ de la randonnée après 3 heures de marche.
Cette première randonnée du 2ème trimestre est le gage et la promesse d’autres belles randonnées à venir.    Bernard.

« La moisson de nos champs lassera les faucilles
Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
La fin de tant d’ennuis dont nous fûmes la proie
Nous ravira les sens de merveilles et de joie. »
  (François de MALHERBE)

17°critérium de l'Estérel - 08.04.2018

Le Dimanche 8 Avril 2018, au tout petit matin, dans l’obscurité encore bien présente, bleu de nuit, et un froid mordant, sans parler d’un vent furieux et tempétueux qui n’a pas eu raison de ce très beau projet, tous les bénévoles de l’Association T.E.R.R.E. étaient à pied d’œuvre pour faire du Critérium une fête mémorable pour les presque 300 participants qui n’avaient pour seul désir que de se mesurer face à eux-mêmes.
Trois parcours étaient proposés, du plus facile (relativement) pour 15 km et 500 m de dénivelé, le moyen (relativement aussi) pour 23 km et 700 m de dénivelé, jusqu’au plus long (là, je manque d’épithète pour caractériser le courage de ceux-là) totalisant 31 km pour 1200 m de dénivelé.
Tous les parcours avaient été dûment balisés la veille, les différents stands de ravitaillement installés en des points stratégiques le jour même, sans parler de l’organisation centrale dans la salle des fêtes de Théoule-sur-Mer, à partir de laquelle tout était dispatché, les inscriptions, les ravitaillements, etc., sous la houlette « éclairée » de Pierre ( à qui nous devons ce magnifique projet de la conception à la réalisation), secondé par une escouade de « petites mains », pour l’accueil, les inscriptions, les petits-déjeuners, avant que tous ne s’élancent, avec une humilité tranquille et une grande jouissance, dans le cœur de l’Estérel.
Organisée pour la première fois, parallèlement à notre Critérium, en partenariat avec la ville de Théoule-sur-Mer, se déroulait, à l’initiative de « Running 06 », une session de Marche Nordique comprenant un parcours libre de 8 km 400 et un parcours chronométré de 14 km.
Il y avait ce matin-là de grands vents parcourant toutes les pistes, les sentiers et les cols, secouant les arbres, les petits comme les grands, portant encore la livrée de l’année morte, des haillons et des pouilleries de l’autre hiver, froissant les herbes et les arbustes. Ici et là, quelques asphodèles et de rares arbres de Judée, de pourpre revêtus, nous parlaient cependant d’un printemps proche.
Au loin, la mer maugréait, engorgée d’écume, recouverte d’écailles blafardes et fumante d’embruns, une mer en ébullition, dans une folle errance, assaillant inlassablement les criques, les grèves et les golfes.
Des hommes et des femmes ont marché toute la journée dans le vent, sur toutes les pentes à gravir, à pas lents ou précipités, n’ayant pour seul désir que d’aller au bout de leur quête, avec courage et  ténacité, pour accomplir en totalité leur défi de ce jour. 
La lente pérégrination de centaines de marcheurs a duré la journée entière, têtue, courageuse et déterminée.
Ainsi s’est déroulée jusqu’au milieu de l’après-midi la fête heureuse et courageuse du 17ème Critérium pédestre de l’Estérel « Cécile Clabaut » à Théoule-sur-Mer, dans l’amitié, la connivence et le partage, au milieu de la magie sans cesse renouvelée du massif de l’Estérel, pour toujours à nul autre pareil.
Nul doute que tous reviendront l’année prochaine, et sans doute plus nombreux encore, pour se confronter de nouveau à eux-mêmes.  Bernard.

Les ponts de Siagne - 19.04.2018

Nous étions sept, sept seulement (on dit que les absents ont toujours tort, ce qui fut particulièrement vrai pour tous ceux qui n’auront pas eu le bonheur de participer  à cette magnifique randonnée aux  « Ponts de Siagne »).

Partis du stade municipal de Montauroux, nous avions pour ambition de rejoindre la Siagne au sortir des gorges éponymes, ce qui fut fait, non sans quelques complications dès le départ.

Nous devions d’abord traverser une forêt de chênes pluri-centenaires dans les bois du Défens.

Hélas, celle-ci avait été totalement inondée, conséquence des pluies diluviennes des dernières semaines, transformant cet endroit remarquable en un lacis d’eaux miroitantes au soleil déjà ardent du matin, noyant les sentiers, les arbres et les arbustes,  rendant impossible  toute pénétration ou toute progression,  nous obligeant à rebrousser chemin et à rechercher une variante alternative.

Celle-ci trouvée, nous avons pu quitter le plateau pour plonger, par un étroit et abrupt sentier, vers la Siagne dont la proximité se révélait progressivement par un vacarme de plus en plus assourdissant au fur et à mesure que nous nous rapprochions de ses rives.

C’est un tumulte inouï qui nous a saisis  à l’arrivée au pont de Rey ou pont des Moulins, en bord de Siagne, un fleuve en furie, des flots tumultueux, que rien ne semblait  pouvoir arrêter, vomissant des tonnes d’eau à la seconde, dans un bruit d’enfer.

C’est un lieu magique et surprenant, une couleur d’eau impensable, une végétation luxuriante, des ponts ancestraux, des cascades de tuf très rarissimes… bref, un éventail de beauté que seule Dame Nature a la possibilité de nous offrir.

Nous allons alors longer le fleuve aux eaux, parfois bouillonnantes, parfois limpides et calmes, avec des teintes de lagon, qui s’écoule sous le couvert d’une riche et luxuriante  ripisylve.

Le sentier, courant le long de la rive et souvent au plus près, avec son ballet d’herbes folles courant au fil du courant, nous a donné à voir, outre les différents ponts qui enjambent la Siagne, le pont des Moulins et le Pont des Tuves (pour les habitants de Montauroux) ou des Gabres (pour ceux de Saint-Cézaire), des témoignages riches et émouvants de l’occupation ancienne des lieux et d’une intense activité agricole pendant des siècles.

Il subsiste encore, résistant au temps, les ruines monumentales, parfois cyclopéennes, de plusieurs moulins, moulins à farine, à huile, à roches, à foulons, et de ce qui devaient être des maisons d’habitations.

Nous avons choisi le magnifique pont des Tuves et son imposante cascade, aujourd’hui pratiquement infranchissable, pour la pause déjeuner, sous un soleil resplendissant et déjà presque estival.

La suite fut une lente et pénible remontée par un « méchant » sentier, très pentu et passablement malaisé, pour atteindre le plateau du bois communal du Défens, après avoir avalé d’une traite un dénivelé de plus de 230 m.

La randonnée s’est heureusement terminée par un « pot de l’amitié » pris au centre-ville de Montauroux, après un peu moins de 12 km d’émotions, d’efforts et de belle ambiance.   Bernard.

 

Santé - Pic de l'Escale - 24.04.2018

Ce fut une randonnée plaisir pour 10 participants, longue d’à peu près 5 km pour quelques dizaines de mètres de dénivelé,  sur un sentier facile et souple sous la semelle, un aller-retour sous le pic de l’Escale, en belvédère au-dessus du ravin de l’Ubac de l’Escale, face au pic de l’Ours et à ses satellites, la dent de l’Ours, le sommet  de l’Uzel et  sa grotte, creusée au cœur de la rhyolite,  bordé à l’ouest par le profond ravin du Mal Infernet, hérissé de tours, de flèches, de clochers et de clochetons, dont les rochers rouges rougeoient déjà au soleil du matin.

Tout au long de cet agréable chemin, notre regard enchanté a pu se constituer un riche herbier de beaucoup de plantes habituelles  en ce début de Printemps  dans l’Estérel, sans que nous puissions les nommer toutes, tant elles sont nombreuses et variées.

Nous avons vu de nombreux asphodèles portant une hampe florale blanche, aussi beaucoup de cistes à feuille de sauge, avec leurs fleurs d’un blanc pur à cœur jaune et leurs pétales légèrement froissés, quelques euphorbes vert-bleuté, disséminés dans le creux de certains rochers, et puis de nombreux genévriers, riches d’aiguilles très piquantes, quelques pieds de laurier-sauce, aussi un nombre important de lavandes papillon avec leurs fleurs d’un beau bleu-violacé, etc.

Nous avons été de retour à Théoule vers 17 h, en forme de corps et d’esprit et les yeux pleins de couleurs et de lumière pour de longues heures encore.   Bernard.

Tour de la Napoule - 26.04.2018

12 Participants pour effectuer le « Tour de La Napoule », sur un peu moins de 9 km et 240 m de dénivelé, avec un ciel couvert, des brumes omniprésentes dans les lointains et une température entre 18 et 20°.

Il y eut ce matin-là, Viviane, Paule, Josette, Eliane, Bernadette côté féminin, Daniel, Rémi, Francis, Richard, Yves, Marcel et Raymond, côté masculin, qui m’ont honoré de leur présence. 

« Bleu saphir de la mer, rouge chaud des porphyres, luminosité du ciel et profusion de fleurs ».  Ainsi s’exprimait, en 1919, Oscar Wilde venu se reposer en ces lieux, conquis qu’il le fut par l’environnement.  Depuis, rien n’a changé, ou si peu, dans le ressenti qu’on peut avoir en contemplant le somptueux  panorama à 360° qui nous est offert du sommet du mont San Peyre.

De même, Guy de Maupassant écrivait, dans une nouvelle parue en 1886 et intitulée « L’ermite », à propos de La Napoule, et plus particulièrement du San Peyre : «… un ancien tumulus couvert de grands arbres, au milieu de la vaste plaine qui va de Cannes à La Napoule…  Ce mont pointu et boisé qui se détache derrière La Napoule, tout seul en avant des cimes de l’Estérel … singulier cône, haut peut-être de cent cinquante ou deux cents mètres et couvert de plantes aromatiques, de cistes surtout, dont l’odeur est si vive et pénétrante… J’ai eu plusieurs fois la singulière sensation de gravir un mont sacré de l’antiquité, une bizarre colline parfumée et mystérieuse, couverte de Cistes et couronnée par un Temple… ce pays où l’on cultive les fleurs, comme le blé dans le nord, ce pays où l’on fabrique presque toutes les essences qui parfumeront la chair et les robes des femmes, et où les souffles des orangers innombrables, dont sont plantés les jardins et tous les replis des vallons, troublent et alanguissent à faire rêver d’amour les vieillards. » !  

Tout a déjà été dit, il y a presque 150 ans, sur ce lieu magnifique qui a pour nom : La Napoule.    Bernard.

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