Octobre 2019

Jeudi 3 octobre 2019 – Le mont Vinaigre

Les randonnées du quatrième trimestre de T.E.R.R.E. commencent, à tout seigneur, tout honneur, par une montée vers le point culminant du massif de l’Estérel, le mont Vinaigre, qui culmine à 641 m (ce n’est quand même pas encore le Mont Blanc !). Du sommet, nous pourrons avoir une vue panoramique d’ensemble de quelques-unes des très belles balades qui nous attendent pour les mois à venir.
Le mont Vinaigre, paré de sa carapace de roches magmatiques formées de Rhyolite rouge, avec son aspect très déchiqueté, très escarpé et aussi très sauvage est un belvédère exceptionnel sur tout l’Estérel, et bien au-delà.
Nous sommes 15, ciel parfaitement clair et immensément bleu de pur azur, à partir du col du Testanier (312 m) et à emprunter le GR 51, par une piste légèrement ascendante, large et sans difficulté, souple sous nos pieds, traversant une haute futaie d’eucalyptus aux troncs marmoréens resplendissants, qui nous amène d’abord non loin de la maison forestière du Malpey, très dégradée et pratiquement en ruine depuis trop longtemps déjà, et à suivre, avec encore et toujours le mont Vinaigre en ligne de mire, le GR 51 avant de croiser la piste de «  l’Estarpe du Cheval » et la traverser  pour emprunter un étroit sentier qui va nous révéler de  proche en proche les multiples richesses de la flore de l’Estérel et permettre la découverte de quelques rares champignons.
Outre le maquis méditerranéen habituel, on peut côtoyer encore une forêt primitive constituée pour l’essentiel de chênes lièges, de chênes verts, de pins d’Alep, d’arbousiers, de fougères en épis, de sumacs vinaigriers disséminés suivant l’ensoleillement et les versants.
Nous rencontrons aussi des arbres plus inhabituels comme l’eucalyptus, le cèdre, le charme ou le mimosa.
Parvenus sur la plate-forme sommitale, où vont se succéder aujourd’hui de nombreux randonneurs, nous découvrons alors un panorama époustouflant à 360°.
Nous embrassons une vue extraordinaire allant de la Méditerranée proche jusqu’aux cimes du Mercantour en passant par le massif des Maures et l’imposant rocher de Roquebrune, la baie de Saint-Raphaël et Fréjus, jusqu’aux caps Lardier et Taillat dans les lointains. Les vues vers l’Est permettent d’entrevoir la baie de Nice jusqu’à la Riviera italienne.
Nous sacrifions en ce lieu à la sacro-sainte « pause banane » ainsi qu’à la photo de groupe avant que six d’entre nous ne nous quittent pour effectuer « le tour du mont Vinaigre ».
Nous ne serons plus que neuf à reprendre alors le chemin du retour, après avoir marché pendant 7 km et « avalé » un dénivelé de 300 m pendant presque 3 h.
Ce fut de bout en bout une randonnée lumineuse et de pur bonheur.    Bernard

« Qui mieux que le chemin connait le voyageur ? »  (Riviera italienne Proverbe tibétain)

17 octobre 2019 - Malavalettes

Voyage en Corse du 4 au 13 octobre 2019 - Balade en Balagne

TERRE, notre association de randonneuses et de randonneurs émérites, a organisé du 4 au 13 octobre un séjour initiatique sur les traces de l’Empereur. Direction La Balagne, enclave de collines et montagnes verdoyantes descendant doucement vers la mer, située au Nord Ouest de cette île montagneuse et rude, au peuple fier et indépendant : LA CORSE.Pour certaines et certains, ce séjour représentait leurs premiers pas sur cette île mythique, pour d’autres une sorte de retour vers des vacances vagabondes de leur jeunesse, vers leurs premières vacances de liberté, vers, peut-être, leurs premiers émois amoureux. Allaient-ils retrouver cette île sauvage de leurs souvenirs, ces plages vierges de touristes où le camping sauvage était encore permis.
Vendredi 4 octobre 21 h, départ de Toulon sur le bateau Pascal Lota (fondateur de Corsica Ferry). Les voitures s’engouffrent dans les entrailles du monstre des mers, puis chacune et chacun découvre son lieu de résidence temporaire, sa chambre minuscule digne d’un sous-marin où rapidement le rire envahit l’espace.

Samedi 5 octobre 7 h, arrivée à Bastia, premières découvertes pour les uns, passé remis au gout du jour pour les autres. Les plus pressés prennent directement la route pour Calvi distant de 100 km, les autres préfèrent découvrir le Cap Corse. Cette péninsule située au nord-est de l’île est partagée en deux dans le sens de la longueur par une montagne (La Serra) dont les arêtes vont se jeter dans la mer, les unes à l’est, les autres à l’ouest. Paysages fabuleux, routes sinueuses et étroites. Arrêt au village de Centuri dont le port est connu pour la pêche à la langouste. Descente progressive vers St-Florent situé au creux d’un très beau golfe, au bord de l’embouchure de l’Aliso. Vite, il est temps de se restaurer, beaucoup se retrouvent aux « Flots Bleus », rarement restaurant aura mérité son nom. Découverte de la vieille ville, de la citadelle Génoise puis route vers Calvi notre lieu de villégiature.

Dimanche 6 octobre : découverte des Agriates, terre ingrate, présentant l’aspect d’un désert de collines pierreuses à la végétation rabougrie. Ouvert sur la mer par plus de 30 km de côtes et de plages, le désert des Agriates est dominé par quelques sommets (500 m) et offre sur son littoral de splendides plages parfois accessibles que par la mer. Les Agriates doivent leur notoriété à un roman du même nom de Pierre Benoit, paru en 1950. Les « Terriens » moins aguerris prirent le chemin de la pointe de la Revellata qui offre un panorama magnifique dont le point d’orgue se situe au phare à la pointe de la presqu’île.

Lundi 7 octobre, journée pluvieuse, journée heureuse. L’emploi du temps est chamboulé. La matinée est consacrée à la visite d’une distillerie d’huiles essentielles. Chacune et chacun cherchant le remède à ses maux ou l’élixir de l’éternelle jeunesse. Douleurs disparues, corps régénérés, l’après-midi est consacrée à la visite de Calvi, de sa Citadelle (ancien bastion Génois). A la surprise générale nous découvrons que Christophe Colomb serait natif de Calvi ! mais plusieurs villes d’Italie et d’Espagne revendiquent l’honneur d’avoir vu naître le célèbre navigateur.  Une chose est toutefois certaine et sans équivoque, Napoléon est bien né en Corse.

Mardi 8 octobre, 3 choix de randonnées, le littoral depuis l’Ile Rousse, la Vallée de Fango, la découverte d’une partie du GR20. Motivés par le discours rassurant de notre grand timonier, François, nous entreprirent cette randonnée sur des chemins pentus, caillouteux, semés d’embuches, difficultés apaisées par le chant de la rivière en contrebas. Traversées de cours d’eau, pieds trempés, cœurs légers, déjeuner sur des rochers ensoleillés, Roger faisant sécher ses chaussettes au soleil, retour hasardeux, petit plongeon de François dans le ruisseau pour se rafraichir les idées. Magnifique randonnée ou difficulté n’a jamais autant rimé avec plaisir.

Mercredi 9 octobre, journée libre, au gré des préférences, destination Porto, les Calanches de Piana, ballade en bateau, découvertes de quelques domaines vinicoles et autres bonnes choses.

Jeudi 10 octobre, les plus courageux partent avec le guide Jérémy vers Girolata depuis le col de la Croix qui relie Porto et Galéria. Les autres fidèles à François, cheminent de Monticello vers le lac de Codole (lac de barrage) et y retrouvent le groupe de la Rando Santé pour un pique-nique au bord de l’eau. Randonnée la plus longue, 13 km, survolée par le vol des milans, rapaces au plumage brun roux strié de noir, aux ailes étroites et à la queue échancrée.

Vendredi 11 octobre, la Rando Santé part à la découverte des villages perchés, les autres « terriens » suivent Jérémy sur le chemin entre le village de Pigna et celui de Sant’Antonino. Dernières randonnées sur le sol Corse, le plaisir des yeux nous aura accompagné durant toute la semaine.

Samedi 12 octobre, retour progressif vers Bastia. Certains s’arrêteront dans quelques caves vinicoles de Patrimonio pour y découvrir quelques crus emblématiques puis rejoindront les autres « terriens » à Bastia. Découverte de la ville, sa citadelle, la cathédrale Ste-Marie, la place St- Nicolas ; derniers achats puis direction bateau. Départ tardif, Bernard et Fabienne peinent à faire démarrer leur voiture, était-ce intentionnel pour ainsi prolonger leur séjour ? Toulon pointe déjà le bout de son nez, il est 8 h, dimanche 13 octobre.

Ce road movie n’est que le reflet de notre séjour, de nos randonnées. Mais que dire des soirées où certaines et certains nous ont dévoilé leurs talents de chanteurs, danseurs. Manifestement les « terriennes » et « terriens » méritent aussi d’être découverts.Voilà, c’est déjà terminé, la Corse fera partie de nos très bons souvenirs. Place désormais à demain, à la prochaine aventure.
Que nous réservera 2020 ?     Jean-Luc  

 

Rando la Louve 31 octobre 2019

On peut considérer que la Maison Forestière de la Louve (69 m) marque une frontière.
C’est la plus méridionale des maisons forestières édifiées en périphérie de l’Estérel.Au-delà, plus au Sud, le massif de l’Estérel s’achève et commencent alors les terres d’une urbanisation effrénée.
La nature, après de fortes pluies récentes, exhale déjà toutes les odeurs de l’Automne, parfum d’herbes et de feuilles mouillées qui commencent leur lente décomposition, parfum de dizaines de champignons qui émergent d’un riche humus qui leur a permis la meilleure des maturations et qui fera le bonheur des quelques mycologues de notre association, mycologues amateurs, certes, mais éclairés.
L’Estérel nous dévoile aujourd’hui les très riches couleurs mordorées de l’Automne, une palette infinie de bruns, d’oranges, de bistres et de « terres de Sienne ».
Rassemblés à peu de distance de la maison forestière de la Louve, nous nous retrouvons, onze participants, bien décidés à faire mentir le pessimisme des prévisions météorologiques du jour, qui prévoyait des averses de pluie pour au moins la demi-journée, ce qui fut fait ! Nous passons bientôt devant « la Louve », l’une des dernières maisons forestières occupées dans le massif de l’Estérel. Elle est bordée de nombreuses espèces de Cactées, notamment quelques magnifiques « Figuiers de Barbarie », mais qui ne sont pas en fleurs aujourd’hui.
Nous suivons le « vallon des Cèdres » et peu après, Marie-France, Richard et Francis partent pour reconnaître une variante à notre circuit, en grande partie le long d’un ru, aujourd’hui asséché. Nous les retrouverons un peu plus loin, reconnaissance faite et validée, à hauteur du « col des Sacs » (156 m), tandis que le reste de la troupe aura effectué une montée raide et abrupte, sur un méchant et étroit sentier, couronné d’un « cairn ».
Nous n’aurons plus alors qu’à renouveler la même opération sur une deuxième pente, tout aussi difficile, mais plus longue encore. Une agréable descente, sans difficulté celle-ci, nous permet d’atteindre le « col du Jausier », bien reconnaissable avec son grand « cairn ».
Ces deux « bavantes » nous auront permis d’accomplir la majeure partie du dénivelé prévu pour cette randonnée.
Arrivés au bas de la descente, nous prenons pied sur la « piste du Porfait » pour revenir alors jusqu’au « col de Sacs », et atteindre ensuite le « carrefour de la Colle Douce » (109 m), puis le parking de la Maison Forestière de la Louve, quittée trois heures plus tôt, et pas une goutte de pluie (!).
Au total, une randonnée de 7,300 km pour 210 m de dénivelé réalisée sous un ciel couvert, dans une belle ambiance et une température (17/18°) des plus agréables.   Bernard

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