Tour du cap d’Antibes - 12.09.2019

Jeudi 12 Septembre au matin, nous reprenons nos randonnées où nous les avions laissées à la fin du mois de Juin dernier : autour du Cap d’Antibes, très précisément. Nous ne sommes que 11 randonneurs, au retour des mois de canicule : il y a là Mauricette, Bernadette, Chantal, Viviane, mais aussi Jean-Luc, Luc, Laurent, Abdoul, Marcel, Alain et votre serviteur à entamer une joyeuse randonnée dans un cadre unique et somptueux.
Nous voici donc en Septembre, au moment où ça devient le plus beau : c’est calme plat, plus de brise de mer, plus de brise de terre, les « vacanciers », les « gens du Nord » et les « parisiens », sont partis, ceux qui sont toujours pressés, qui se jettent à l’eau sans y être forcés et qui ne veulent pas d’ail dans leur bouillabaisse !
Septembre, dans les Alpes-Maritimes, la forêt méditerranéenne sort de sa léthargie, retrouve frémissement et vie et bruisse à nouveau de mille vies en gestation. Sur les flots, se dessinent seules les arabesques des courants marins et la brume de chaleur ne masque plus l’horizon. Les cigales se sont tues, éphémère été : trois semaines de stridulations et un accouplement.
L’air est plus léger, la chaleur moins épaisse, cela sent déjà un peu l’Automne.
Le sentier littoral, ancien « sentier des Douaniers », développe à peu près 6 km pour 90 m de dénivelé et se caractérise par une débauche d’escaliers en montées et en descentes pour épouser au plus près les innombrables anfractuosités de la côte, festonnées de véritables dentelles de pierre d’un blanc immaculé, toutes entières livrées à nos yeux émerveillés.
Ce furent des retrouvailles conviviales et complices sur le parking de la plage de la « Garoupe », point de départ du sentier éponyme qui, à partir du « Cap Gros », devait nous conduire jusqu’à « l’Anse de l’Argent Faux » (hélas, aujourd’hui interdite aux piétons !) avant que nous ne retournions à notre point de départ par l’intérieur des terres.
Chemin faisant, le long de la frange littorale, à partir du « Cap Gros », en passant devant le « château de la Croé », puis la « Villa Eilenroc » jusqu’à la « Pointe de l’Islette », nous aurons tout le loisir d’entrevoir quelques villas de milliardaires, noyées dans l’oasis verdoyant de la presqu’ile, riche des essences méditerranéennes les plus rares. Beaucoup reflètent la mégalomanie sans limite de leurs propriétaires. Certaines constructions, improbables et extravagantes, sont ce qu’on a pu imaginer de plus fou en matière de délires d’architectes, d’autres, plus anciennes, mais tout aussi hors normes, sont fardées et apprêtées comme des courtisanes de la Belle Époque.
Le sentier sinue dans un paysage farouche et sauvage, complanté de hauts pins d’Alep, de longs et graciles Cyprés et d’oliviers séculaires, tourmentés par les caprices de vents fous, parmi des falaises de calcaire blanc, bordé de dizaines de criques profondes creusées aux dépens de la frange littorale, à la surface desquelles une eau tiède et moirée mousse au bas de rochers déchiquetés, et c’est comme si la mer lapait goulûment le rivage.
Au total, une magnifique randonnée qui nous a permis de renouer avec quelques membres de T.E.R.R.E., absents depuis longtemps, et qui augure d’autres belles aventures sur quelques chemins de traverse pour les mois à venir.

Bernard

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