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Gorges de l’Avellan - 21.03.2019

« Bis repetita placent ».
C’est la même soif inextinguible d’aventure, de dépaysement, de découverte et de connaissance qui nous a ramenés une fois encore aux rives du lac de l’Avellan pour explorer de nouveau ses gorges éponymes.

Nous sommes 19 participants, animés de la même soif de partage et de convivialité, à démarrer du col du « Testanier » (312 m) pour une randonnée en boucle de 8 km pour 280 m de dénivelé.
La nature émerge lentement de sa léthargie hivernale. La symphonie du renouveau du Printemps commence peu à peu à se jouer, d’abord sur un mode mineur dans un camaïeu léger de couleurs pastel et d’imperceptibles parfums avant d’exploser en mode majeur dès que la hausse de la température ambiante pourra les sublimer à leur meilleur.
Une descente quelque peu ardue, encombrée de nombreux rochers, depuis le col jusqu’aux berges du lac (173 m), nous introduit au monde tel qu’il put être 250 M d’années en arrière. Véritable paradis pour les géologues, le « Graben » de l’Avellan (fossé tectonique d’effondrement entre deux failles) nous dévoile, particulièrement ici, les différentes strates d’une prodigieuse histoire immémoriale.
Nous longeons la partie orientale du lac où quelques pêcheurs s’adonnent déjà à leur frétillante passion (carpes, perches, sandres, brêmes), pas toujours récompensée, puis franchissons le gué qui, au moment des pluies diluviennes, sert de déversoir au lac.
C’est ici la porte d’entrée des gorges dans lesquelles nous allons progresser tout au long d’un étroit sentier passablement dégradé et semé d’embuches sous la forme de quelques chaos rocheux.
Au débouché des gorges, nous attendent des ruines, encore impressionnantes, quoique envahies par la nature, qui témoignent d’une importante activité humaine ancienne. Il s’agit de mines de fluorite, fermées depuis 1971, d’où furent extraites 40.000 tonnes de minerai. Aujourd’hui, seules les chauves-souris hantent les lieux, totalement condamnés pour des raisons de sécurité, mais où une « chiroptière » (sorte de « chatière ») leur a été aménagée afin qu’elles puissent aller et venir à leur guise.
Sortis des gorges, nous nous installons sur les talus de la piste de l’Esquine pour la « pause banane ». Nous la quitterons quelques centaines de mètres plus loin pour une autre piste étroite, pentue et très encombrée, qui nous ramènera un peu plus tard, fourbus mais heureux, à notre point de départ du matin.
Ainsi s’est achevée la randonnée de la demi-journée du premier jour du Printemps, belle et particulièrement ensoleillée.   Bernard

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