12 décembre 2019 - Le Dramont

260.000 hommes, près de 1.000 navires de toutes sortes, telle fut la formidable armada qui, le 15 Août 1944, s’abattit sur les rivages de la Méditerranée de Toulon jusqu’à Cannes, et particulièrement sur la presqu’ile du Dramont, aux confins de la baie d’Agay.
Nombreux furent ceux, un peu plus de mille dont beaucoup d’étrangers, pour qui leur jeunesse s’acheva sur la « Terre de France ».
Il ne reste plus rien aujourd’hui de cette apocalypse de fer, de feu et aussi, hélas, de sang. Les pierres, heureusement, sont sans mémoire.
Nous ne rencontrerons que quelques vestiges dérisoires, sous la forme de rares casemates maintenant pour toujours abandonnées, au cours de notre randonnée du Jeudi 12 Décembre, pour témoigner par-delà les années de la folie hégémonique de certains hommes.
Les œuvres des hommes sont, de toute façon, éphémères. La nature, seule, est éternelle.
La rhyolite de l’Estérel est toujours aussi resplendissante par-delà les siècles, déclinant une palette infinie de teintes multiples, des rouges vermillon à toutes les variantes de bruns. Un mistral tempétueux nous assaille sans répit et la mer, d’un bleu profond, de saphir à lapis-lazuli, se déchaîne, vomissant sans fin sur les rochers déchiquetés des monceaux d’écume à la blancheur éclatante. Ce sont des milliers de déferlantes qui viennent, en meutes compactes, se fracasser sur le trait de côte.
Nous étions 15, à explorer un peu de ce cap du Dramont qui, de la plage du Débarquement en passant par le minuscule port du Poussaï, à la pointe de l’Esquine de l’Hay jusqu’à la plage de Camp Long et au sémaphore, qui les domine toutes, recèle encore pour longtemps une infinité de trésors à découvrir que nous ne sommes pas près d’épuiser.    Bernard

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