Les Graus de Pons - Cipières 22.09.2016

Nous étions 19 en ce premier jour de l'Automne, qui nous a gratifiés d'un ciel changeant et d'un air d'une grande douceur, à nous diriger, pour un aller-retour de 8,300 km, vers l'imposante Borie de Pons.
Nous avons progressé au milieu des chênes verts, parmi les « grattes-culs » (pardon les « cynorrhodons »), scintillants de mille rubis et les ronciers si revêches, dans l'odeur du thym, de la pèbre d'ail et de la menthe poivrée.
Partout, ce ne sont que des champs de pierres, quadrillés par d'imposants murs, bâtis de main d'homme, vestiges et témoins d'un labeur ancien, incessant et entêté, jadis grenier à blé de toute la région grassoise.
Nous avons progressé dans cette garrigue insolente et ces amoncellements pierreux que l'homme et le temps ont fabriqués.
Pour quelques grains de blé récoltés, combien de terre et de pierres transportées ?
Pour des lendemains incertains, combien de souffrances endurées ? Comment peut-on de nos jours comprendre cette ténacité, cette opiniâtreté, cette obstination et cet acharnement, si l'on ne met pas en face la misère, l'espoir et la fierté ?
Depuis longtemps, genets et buissons ont remplacé le blé mais pour toujours des murailles se dressent fièrement pour nous rappeler que des hommes, durant plusieurs vies, en dépit d'un pauvre sort, ne cessèrent jamais d'honorer cette terre ingrate où ils dorment désormais en paix.
Un pique-nique festif et convivial nous a tous réunis devant cette magnifique et majestueuse Borie de Pons, si remarquablement conservée.
Au retour, nous avons continué de boire (avec modération !) au « petit bar » de Cipières, pour la modique somme de 1,70 euro par personne !    Bernard

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